Vous venez d’entrer en possession d’une somme de 100 000 € après la vente d’un bien ou encore à la suite d’une donation ou d’une succession ? Vous ne souhaitez pas laisser cet argent dormir dans votre coffre-fort et désirez le placer à court ou à long terme ? De nombreuses possibilités d’investissement existent aujourd’hui pour toutes les personnes qui désirent multiplier leur capital. Le challenge, c’est d’arriver à trouver la bonne source de placement non seulement en fonction du capital disponible, mais également selon les objectifs futurs de l’investisseur.
Définir son projet d’investissement
Les questions à se poser avant de commencer
Avant d’effectuer n’importe quel placement, il est important de bien définir votre projet d’investissement. Ce dernier va permettre à l’investisseur que vous êtes de définir clairement ses objectifs et d’aller effectivement dans le sens de leur réalisation. L’élaboration du projet doit se baser sur certaines questions qui peuvent paraître simples, mais dont les réponses nécessitent un vrai travail d’investigation.
À quoi vont me servir mon capital et les bénéfices qu’il va générer ? Quels placements cartonnent en ce moment ? Quel secteur d’investissement ou quels types de placement seront plus faciles à adopter pour moi ? À quel point suis-je prêt à prendre des risques ? Tous les types de risques sont-ils bons à prendre ?
Comment définir ses objectifs de placement ?
Tout d’abord, vous devez décider si vous souhaitez définir des objectifs sur le court ou sur le long terme. En fonction de cette indication, vous pourrez plus facilement déterminer ce que vous souhaitez faire de votre argent.
En général, les Français ont tendance à vouloir investir sur le long terme, dans l’immobilier par exemple, pour se créer un patrimoine qui pourra perdurer et être légué à leur descendance. Mais certains préfèrent optimiser leurs placements pour se créer des revenus supplémentaires. D’autres pensent à leurs vieux jours et désirent assurer leurs arrières en anticipant la retraite.
Vous devez donc vous situer clairement dans l’une ou plusieurs de ces catégories d’objectifs, afin de ne pas vous tromper, de ne pas vous lancer inutilement dans des placements à haut risque, ou de ne pas éparpiller vos efforts.
Quels sont les placements les plus populaires ?
En ce moment, les placements les plus plébiscités par les Français sont l’assurance-vie, les livrets et plans d’épargne, l’épargne salariale, le Plan d’épargne retraite, et ensuite les formules qui demandent un capital plus important comme la bourse, l’immobilier, etc.
Parmi ces placements, il en existe sûrement qui vous attirent plus que d’autres. Peut-être êtes-vous plus à l’aise avec les finances qu’avec l’investissement immobilier par exemple ? Peut-être avez-vous déjà acheté et vendu des actions par le passé ? Dans ce cas, il serait plus logique de vous tourner vers ce type d’investissement.
Les experts en investissement recommandent de toujours sélectionner un placement en lien avec sa situation professionnelle, son âge, sa situation fiscale et patrimoniale et même son environnement politico-économique. Si vous entrez en possession de 100 000 euros alors que vous êtes déjà âgé d’une cinquantaine d’années, il est inutile de penser à investir dans un Plan de retraite par exemple. D’autre part, si vous aviez déjà investi dans l’immobilier dans le passé, il serait préférable de continuer sur cette lancée.
Les différents profils de risques
On note trois profils d’investisseurs : les prudents, les équilibrés et les offensifs. Le premier profil, celui des prudents, regroupe les personnes qui ne souhaitent pas prendre de risque avec leur épargne et préfèrent sélectionner des placements plus sécurisés que rentables.
Le profil équilibré regroupe les personnes qui désirent avoir un bon rendement et qui savent qu’il leur faudra prendre des risques pour y parvenir. Ils sont donc prêts à exposer leur argent à certains risques maîtrisés.
La dernière catégorie, le profil offensif, est réservé aux investisseurs qui tirent d’abord et réfléchissent après. Ils souhaitent tirer le maximum de profit de leur investissement et pour cela, ils sont prêts à s’essayer sur des marchés qui ne sont pas forcément maîtrisés.
Selon que vous soyez de nature prudente ou non, vous devez décider quel type de placement vous convient. Surtout, n’essayez pas de vous placer dans une catégorie qui n’est pas la vôtre. Vous risquez de prendre de mauvaises décisions.
Le livret d’épargne et les produits bancaires pour particuliers
L’un des placements les plus populaires en France est l’épargne via les livrets. Si vous êtes en possession de 100 000 euros, vous devez absolument le répartir dans trois formules d’épargne à savoir : l’épargne de disponibilité, l’épargne de précaution et l’épargne de performance. Si cette stratégie est proposée aux investisseurs, c’est bien parce que les livrets et les produits bancaires ne sont pas vraiment rentables avec une somme élevée.
En effet, puisqu’ils sont réglementés, ces livrets sont plafonnés et ne peuvent donc accueillir qu’un certain montant. Avec le livret A par exemple, vous ne pouvez déposer que 22 950 euros au maximum. Un dépôt minime, qui vous laisse pas moins de 77 050 euros sur les bras. Pour cette raison, il vaut mieux combiner plusieurs produits d’épargne. D’ailleurs, cette méthode permet aussi d’accroître le rendement.
Ainsi, en fonction des objectifs de l’épargne, il est possible d’opter pour une solution permettant de placer son argent et de le retirer à sa guise. D’autres plans par contre sont conçus de sorte que le placement soit bloqué et ne puisse être retiré qu’au bout d’une période donnée et/ou pour réaliser un projet précis.
L’assurance-vie ou le PEA
L’assurance-vie est le dispositif de placement préféré des Français. C’est un placement qui permet de se construire une épargne qui pourra plus tard être retirée sous forme de rente viagère ou de capital. L’assurance-vie est encadrée par des dispositifs fiscaux avantageux, même si elle est soumise aux prélèvements sociaux, et ne coûte pas grand-chose au bénéficiaire.
Ainsi, l’assurance-vie est une valeur sûre en matière d’épargne. Mais depuis 2019, elle est fortement concurrencée par le Plan d’Épargne en Actions (PEA). Ce dernier favorise l’investissement boursier, en particulier sur des marchés européens. Il existe trois catégories de PEA : classique, PME et assurance. Tout comme l’assurance-vie, le PEA permet d’obtenir au bout d’une période bien définie, un capital ou une rente viagère. La principale différence entre les deux dispositifs se situe donc dans la possibilité d’investir sur des actions en bourse.
Si beaucoup de Français ont encore une préférence pour l’assurance-vie, c’est parce que le dispositif convient parfaitement à tous les objectifs de placement. Il peut permettre au bénéficiaire d’assurer sa retraite, de se constituer un patrimoine immobilier, de préparer sa succession, etc. D’ailleurs, l’assurance-vie est particulièrement intéressante si l’on souhaite utiliser ses 100 000 euros pour assurer un bel avenir à ses proches.
Il faut aussi mettre l’accent sur la fiscalité, qui est assez avantageuse. Car au moment du retrait du capital, le calcul de l’imposition se fait uniquement sur les plus-values et non sur la totalité de la somme. Cependant, plus le contrat est long, plus la fiscalité est favorable. Il faut au minimum 8 ans pour profiter d’une exonération intéressante.
Du côté du PEA, les avantages fiscaux sur les gains réalisés se font ressentir au bout de 5 ans. Toutefois, le bénéficiaire doit s’acquitter des prélèvements sociaux. Contrairement à l’assurance-vie, les versements sont plafonnés au niveau du PEA. Avec 100 000 euros, vous n’êtes toutefois pas concerné. Le plafond s’élève à 150 000 euros pour un PEA classique.
Ainsi, si vous vous sentez l’âme au trading, vous pouvez vous tourner vers cette option (vous investirez vous-même ou confierez votre portefeuille à un professionnel). Autrement, jouez la carte sécurité avec l’assurance-vie.
La société civile de placement immobilier (SCPI)
Plus connu sous le nom de « pierre papier », l’investissement dans une SCPI consiste à se procurer de façon collective des parts en immobilier, pour ensuite percevoir le loyer en proportion de la quantité de parts achetée.
Ainsi, l’investisseur doit acheter des parts à capital fixe ou variable, qui sont investies dans un ensemble de biens immobiliers. Il n’est donc pas question ici de se procurer un bien précis.
C’est la société qui gère la SCPI qui se charge de collecter l’argent des investisseurs pour enrichir le parc de biens immobiliers de la société, ledit parc devant toujours avoir des caractéristiques prévues dans les statuts.
Il existe différents types de SCPI : la SCPI de rendement, la SCPI de plus-value et la SCPI fiscale. Il est possible d’ajouter un dernier type dans lequel l’investissement se fait via une assurance-vie.
Bien que vous ne soyez pas en position de sélectionner les biens qui seront achetés par la société de gestion, vous pouvez tout de même vous tourner vers une SCPI qui propose des prestations cadrant avec vos objectifs d’investissement.
La principale différence qui existe entre les SCPI réside dans la nature des biens qui composent le parc immobilier.
Par exemple, les SCPI de rendement portent principalement sur les biens immobiliers professionnels comme les bureaux, les entrepôts ou encore les commerces. Ces biens sont connus pour offrir des rendements élevés. Cette catégorie de SCPI peut encore être divisée en deux sous-catégories que sont : la SCPI à capital variable et la SCPI à capital fixe.
Du côté d’une SCPI de plus-value, l’investissement porte sur des biens résidentiels à grand potentiel de revalorisation. La société va se tourner cette fois vers des logements loués par des locataires qui sont par exemple bénéficiaires d’un dispositif qui leur permet de payer des loyers attractifs.
Quant à la SCPI fiscale, elle permet d’épargner d’un côté et de défiscaliser de l’autre. La composition du parc immobilier dépend des avantages fiscaux qui sont proposés, mais aussi du prix des différentes parts à acheter.
C’est ce type de SCPI qui entre en jeu par exemple, lorsque les logements sont concernés par des mécanismes de défiscalisation, comme celui de la loi Pinel dans le neuf ou celui la loi Malraux dans l’ancien.
Selon le type de SCPI choisi, les rendements ne sont pas les mêmes. C’est pour cette raison que vous devez faire votre choix en fonction de ce paramètre, sans oublier vos objectifs de départ.
Le club deal immobilier
À défaut d’une SCPI, vous pouvez passer par un club deal pour investir dans l’immobilier. C’est un dispositif qui se situe entre la SCPI et l’investissement locatif en nom propre. Avec 100 000 euros, vous pourrez faire partie d’un groupe d’investisseurs et ainsi gagner en transparence. Dans un groupe de 10 investisseurs, c’est donc un capital d’un million d’euros au minimum qui peut être utilisé pour accéder à des biens d’exception.
Tout comme avec la SCPI, c’est la société du club deal qui assure la gestion du parc immobilier. Les investisseurs ne sont donc pas obligés de s’investir dans la gestion immobilière, et encore moins dans le suivi des travaux. Le club permet à ses investisseurs de prendre le moins de risques possible, de se décharger des tâches chronophages et d’obtenir une rentabilité élevée. Mais ici, toutes les décisions sont prises en tenant compte de l’avis des investisseurs.
L’investissement immobilier
Si vous souhaitez gérer vous-même votre investissement immobilier, vous pouvez toujours utiliser votre capital de 100 000 euros comme apport personnel pour renforcer votre dossier auprès de la banque. En effet, cette somme représente un apport assez intéressant qui pourrait facilement faire pencher la balance de votre côté dans le cadre d’un prêt immobilier. Une fois le crédit obtenu, vous pourrez alors investir dans l’immobilier.
Le plus important pour réussir ce type de placement est de multiplier les stratégies gagnantes. Vous pouvez par exemple :
Investissement en bourse avec les ETF
Ce placement est le dernier de la liste parce qu’il demande généralement du travail, du temps et des compétences. Sans parler du fait que les risques peuvent être élevés.
Toutefois, si vous avez 100 000 euros, vous pouvez vous lancer. Et pour plus de sécurité, vous pouvez passer par les ETF (Exchange Traded Fund). Il s’agit de fonds indiciels cotés en bourse qui permettent à l’investisseur d’injecter son argent, non pas dans une seule entreprise, mais dans plusieurs en même temps. De plus, il ne s’agit pas d’entreprises quelconques, mais bien de sociétés d’envergure internationale.
Les ETF possèdent plusieurs avantages. D’une part, ils sont liquides et peuvent être immédiatement revendus dans l’heure qui suit l’ouverture de la bourse. D’autre part, ils ne sont pas très coûteux. Leur prix est 5 à 10 fois moins élevé que celui des fonds traditionnels.
Avec 100 000 euros dans votre compte, vous avez la possibilité de fructifier vos avoirs plus ou moins rapidement en fonction des dispositifs de placement que vous aurez sélectionnés. Évidemment, si vous n’avez pas besoin de piocher dans cet argent pour vivre au quotidien, il est préférable de vous tourner vers des options sur le long terme. Surtout, prenez la peine de toujours sélectionner des solutions qui correspondent à votre nature et à vos objectifs futurs.
Voir aussi : Comment placer 50000€ ?
Investisseur immobilier depuis 2014, je partage ici mes connaissances, retours expériences, astuces, formations et outils sur le thème de l’immobilier locatif et l’achat revente. Expert de l’immobilier locatif, je possède aujourd’hui 32 appartements locatifs répartis sur plusieurs immeubles de rapport, maisons et appartements en copropriété. Ma spécialité est l’investissement dans immeubles de rapport que ce soit en location nue ou meublée.